LES CRABES
L’arbre ressemblait à un acacia avec ses boules jaunes en grappes. Ses longues branches faisaient par terre une tâche d’ombre épaisse où les crabes avaient élu domicile. On voyait en effet sur le sol, l’ouverture de dizaines de trous, gros comme le poing.
La plupart du temps, les crabes se tenaient immobiles au bord de leur demeure ; puis au moindre bruit sur la route proche, ils disparaissaient en un instant, tous ensembles. C’était devenu pour moi un jeu d’approcher sans qu’ils m’entendent, le plus près possible.
Voyez avec quoi on peut jouer quand on a 18 ans !
Et je réussissais assez bien puisqu’une fois même, un petit crabe téméraire, couleur saumon, zigzagua juste sous mes pieds avant de se précipiter dans sa cachette.
« Vous avez bien fait de ne pas l’écraser », dit une voix.
En me tournant, je reconnus la femme qui me parlait. C’était une vendeuse de cacahuètes de la plage de Tartane, un village de pêcheurs où j’étais en vacances avec mes grands-parents. Il était situé sur la presqu’île de la Caravelle, en Martinique.
La femme reprit, prononçant ces paroles étranges : On croit écraser un crabe et on écrase un homme ! »
Je n’avais sans doute pas l’air de bien comprendre et pour cause… La femme insista et me dit : « Vous savez, Mademoiselle, dans le temps, il arrivait ici des vaisseaux remplis d’esclaves, des noirs d’Afrique qu’on faisait venir pour travailler dans les plantations de canne à sucre. Les esclaves voulaient se sauver, ils sautaient dans la mer… Certains, à ce que l’on dit, se transformaient en crabes pour échapper à leurs poursuivants. Vous comprenez ? C’est pour cela qu’il ne faut pas toucher à un crabe ! »
Il n’y avait pas grand chose à répondre. Même si je pensais impossible qu’un homme puisse se transformer en crabe…
L’après-midi du même jour, j’allais tout au bout de la presqu’île visiter les ruines du château Dubuc, là où justement vivaient et travaillaient voilà deux cents ans et plus, des esclaves.
Des enfants visitaient les lieux, une classe conduite par une maîtresse. Ils marchaient sagement, sérieux et attentifs.
Je me promenais là, repensant aux esclaves et aux paroles de la vendeuse.
Vers quatre heures, je retournais du côté de la plage de Tartane. Des enfants se baignaient dans les rouleaux formés par les vagues en poussant des cris de joie. D’autres vacanciers se doraient nonchalamment au soleil.
Je me sentais fatigué. Je m’allongeais sur le sable chaud et je m’endormis sans le vouloir.
Mon sommeil dura un certain temps car lorsque je m’éveillai la tête lourde, les derniers enfants quittaient la plage.
La nuit tomba vite. En une demi-heure à peine, le soleil s’en alla, remplacé par une obscurité presque complète. A mon tour, je me dépêchai de rentrer.
Une colline escaladée, je me retrouvai au bord de la mer. Je ralentis le pas pour reprendre mon souffle et tâcher de retrouver mon chemin. J’étais seule.
En regardant le sol, je m’aperçus avec étonnement que là aussi, la terre était percée de trous innombrables. Je regardais d’un œil méfiant. De gros crabes immobiles se tenaient auprès de chaque trou.
J’allais partir quand tout à coup, un merle siffla. En écho les grillons se mirent à chanter. Malgré l’obscurité, je vis un gros crabe assis sur un tambour, le frapper de ses pattes à coups redoublés. Je me frottais les yeux. Les crabes dansaient ou plutôt se dandinaient. Ma stupéfaction augmenta encore lorsque les crabes se mirent à grandir, se transformant en êtres humains de chair et d’os.
Je vis, oui je vis, danser, des hommes et des femmes bien vivants. Ils riaient à gorges déployées, les yeux étincelants, heureux de vivre.
Impossible de bouger !
Combien de temps suis-je restée là, clouée sur place ? Je ne saurais le dire !
Enfin, tout s’arrêta. Plus aucun bruit.
Les esclaves disparurent très vite, semblant se fondre dans le sable.
Aucune trace des crabes près des trous. Les alentours étaient absolument déserts.
Je secouais la tête. Je me pinçais le bras. Non, je n’avais pas rêvé.
Il n’empêche que lorsque je racontai mon aventure, on me répondit avec un sourire que j’avais du prendre beaucoup de soleil sur la tête.
Elève de 1ère BAC PRO
La plupart du temps, les crabes se tenaient immobiles au bord de leur demeure ; puis au moindre bruit sur la route proche, ils disparaissaient en un instant, tous ensembles. C’était devenu pour moi un jeu d’approcher sans qu’ils m’entendent, le plus près possible.
Voyez avec quoi on peut jouer quand on a 18 ans !
Et je réussissais assez bien puisqu’une fois même, un petit crabe téméraire, couleur saumon, zigzagua juste sous mes pieds avant de se précipiter dans sa cachette.
« Vous avez bien fait de ne pas l’écraser », dit une voix.
En me tournant, je reconnus la femme qui me parlait. C’était une vendeuse de cacahuètes de la plage de Tartane, un village de pêcheurs où j’étais en vacances avec mes grands-parents. Il était situé sur la presqu’île de la Caravelle, en Martinique.
La femme reprit, prononçant ces paroles étranges : On croit écraser un crabe et on écrase un homme ! »
Je n’avais sans doute pas l’air de bien comprendre et pour cause… La femme insista et me dit : « Vous savez, Mademoiselle, dans le temps, il arrivait ici des vaisseaux remplis d’esclaves, des noirs d’Afrique qu’on faisait venir pour travailler dans les plantations de canne à sucre. Les esclaves voulaient se sauver, ils sautaient dans la mer… Certains, à ce que l’on dit, se transformaient en crabes pour échapper à leurs poursuivants. Vous comprenez ? C’est pour cela qu’il ne faut pas toucher à un crabe ! »
Il n’y avait pas grand chose à répondre. Même si je pensais impossible qu’un homme puisse se transformer en crabe…
L’après-midi du même jour, j’allais tout au bout de la presqu’île visiter les ruines du château Dubuc, là où justement vivaient et travaillaient voilà deux cents ans et plus, des esclaves.
Des enfants visitaient les lieux, une classe conduite par une maîtresse. Ils marchaient sagement, sérieux et attentifs.
Je me promenais là, repensant aux esclaves et aux paroles de la vendeuse.
Vers quatre heures, je retournais du côté de la plage de Tartane. Des enfants se baignaient dans les rouleaux formés par les vagues en poussant des cris de joie. D’autres vacanciers se doraient nonchalamment au soleil.
Je me sentais fatigué. Je m’allongeais sur le sable chaud et je m’endormis sans le vouloir.
Mon sommeil dura un certain temps car lorsque je m’éveillai la tête lourde, les derniers enfants quittaient la plage.
La nuit tomba vite. En une demi-heure à peine, le soleil s’en alla, remplacé par une obscurité presque complète. A mon tour, je me dépêchai de rentrer.
Une colline escaladée, je me retrouvai au bord de la mer. Je ralentis le pas pour reprendre mon souffle et tâcher de retrouver mon chemin. J’étais seule.
En regardant le sol, je m’aperçus avec étonnement que là aussi, la terre était percée de trous innombrables. Je regardais d’un œil méfiant. De gros crabes immobiles se tenaient auprès de chaque trou.
J’allais partir quand tout à coup, un merle siffla. En écho les grillons se mirent à chanter. Malgré l’obscurité, je vis un gros crabe assis sur un tambour, le frapper de ses pattes à coups redoublés. Je me frottais les yeux. Les crabes dansaient ou plutôt se dandinaient. Ma stupéfaction augmenta encore lorsque les crabes se mirent à grandir, se transformant en êtres humains de chair et d’os.
Je vis, oui je vis, danser, des hommes et des femmes bien vivants. Ils riaient à gorges déployées, les yeux étincelants, heureux de vivre.
Impossible de bouger !
Combien de temps suis-je restée là, clouée sur place ? Je ne saurais le dire !
Enfin, tout s’arrêta. Plus aucun bruit.
Les esclaves disparurent très vite, semblant se fondre dans le sable.
Aucune trace des crabes près des trous. Les alentours étaient absolument déserts.
Je secouais la tête. Je me pinçais le bras. Non, je n’avais pas rêvé.
Il n’empêche que lorsque je racontai mon aventure, on me répondit avec un sourire que j’avais du prendre beaucoup de soleil sur la tête.
Elève de 1ère BAC PRO
MIRAGE
C’était un jour comme les autres. Max furetait sur le bord de la rivière. Il était plongé dans ses pensées en remerciant le ciel pour la chance qu’il avait eu de pouvoir venir passer quelques jours chez sa tante en vacances car cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas revue et surtout parce que le paysage qui s’offrait à ses yeux lui avait manqué. Il s’arrêta un moment et s’assit pour contempler le soleil qui se couchait à l’horizon. Soudain, il entendit un léger bruissement d’herbe derrière lui. Max se retourna pour savoir quel en était la cause, et d’un moment à l’autre s’attendait à voir surgir face à lui un petit animal sauvage qui se sauverait en rencontrant un intrus sur son territoire. Il n’en fut rien.
Surgit de nulle part, une jeune femme sortit du fourré face à lui. Sa respiration était saccadée et complètement échevelée. Elle était très belle et Max crut pendant un instant que tout ceci n’était qu’une illusion. Son teint était d’une couleur pâle, presque laiteux. Ses cheveux bouclés retombaient librement sur ses épaules et étaient d’une magnifique couleur ébène. Ses yeux en forme d’amende et d’un vert profond semblaient vous transpercer par leur clarté. Son cou était orné d’un magnifique médaillon, celui-ci paraissait être en or et représentait le soleil et il lui semblait déceler une inscription qu’il ne pouvait pas déchiffrer à cette distance.
A cet instant, un détail le frappa. Tout d’abord, le jeune homme n’y avait prêté aucune attention mais en observant mieux son visage il pouvait y lire une terreur sans nom. Ses yeux, avec des mouvements rapides semblaient chercher de tout côté un endroit où se cacher. Son affolement était palpable et son angoisse si pesante que le jeune garçon sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine. Subitement, il la vit s’avancer vers lui et se demanda aussitôt pourquoi elle portait ce drôle d’accoutrement qui semblait sortir tout droit des livres de contes de sa petite sœur. La jeune fille mit une de ses mains dans les siennes puis commença à lui parler. Malheureusement, une chose d’étrange se passa : ses lèvres bougeaient et semblaient former des mots mais il avait beau tendre l’oreille aucun mots ne lui parvenaient. La mystérieuse jeune fille lui lança un regard suppliant qui fit frémir le cœur de Max tant son impuissance était grande à ne pouvoir la comprendre. Soudain, les mains de la jeune fille se crispèrent sur sa main et il vit tout son corps se raidir.
Un homme, apparaissant aussi soudainement que la jeune fille, fit son apparition. Alors que l’attention de Max s’était reportée sur le nouvel arrivant, une voix de femme semblant venir des tréfonds de son esprit répétait sans cesse, comme un écho :
AIDEZ-MOI !
Le ton de la voix était empli de détresse et de peur, et semblait tellement réel qu’il en resta pétrifié. A ce moment précis, tout se passa très vite. Voyant que le jeune homme ne réagissez pas, la jeune fille lui jeta un dernier regard et s’enfuit. Quant à l’inconnu, il paraissait fou de colère, sa rage était telle, que son visage en était déformé. Sans perdre une seconde, l’étranger partit à sa poursuite. Quand elle fut à sa portée, il l’empoigna, la jeta à terre et commença à la frapper. La voix de la jeune fille résonnait toujours dans la tête de Max et se fut ce qui le poussa à réagir.
Il s’apprêtait à aller l’aider quand il se rendit compte qu’il était cloué sur place, il lui était impossible de bouger. C’est à cet instant que son regard se reporta sur la scène qui était en train de se dérouler devant lui. Le jeune homme vit alors l’inconnu se baisser et ramasser quelque chose. C’était une pierre. Le cœur de Max fit un bond dans sa poitrine lorsqu’il le vit s’approcher du corps inanimé de la jeune fille qui s’était évanouie sous la violence des coups de son agresseur. Dans un moment de folie, l’homme brandit la pierre au-dessus de la jeune inconnue et la projeta sur son crâne. Le cri du jeune homme s’étrangla dans sa gorge et ses yeux se fermèrent car la vision de cette scène était si atroce que son regard ne pouvait en supporter davantage.
Quelques instants s’écoulèrent lorsque Max fut capable à nouveau d’ouvrir les yeux. Il était allongé par terre et son premier réflexe fut de chercher les deux inconnus des yeux. De la même façon qu’ils étaient apparus, ils avaient disparus, comme par magie, sans un bruit. A présent, ses souvenirs se rassemblaient et se remettaient en place. Il s’était senti fatigué et s’était assis pour regarder le soleil se coucher. Il fut alors rassuré en pensant qu’il avait dû s’assoupir et faire un cauchemar. Max se leva et décida de rentrer chez sa tante car elle devait certainement s’inquiéter de son retard lorsqu’un scintillement venant d’un buisson attira son attention. Sa curiosité le taquinant, il s’approcha pour savoir ce qui l’avait ébloui. Il écarta les branches du fourré et resta pétrifié sur place. Devant lui, se trouvait une tombe. Il s’agenouilla, et lut l’épitaphe gravée :
1799 – 1815
Assassiné par un fou, nous espérons que
Là où elle se trouve, son âme sera en paix
Son nom et son prénom avaient été effacés par les caprices du temps. Max était prêt à se lever quand il décela une chose bizarre dans la pierre. Soudé dans celle-ci, on pouvait voir un médaillon, il représentait le soleil et semblait être en or. Une inscription sur celui-ci disait : Rappelle-toi toujours de moi !
Après cette découverte, il resta ébahi. Plus tard, sa tante lui raconta l’histoire de la jeune fille. Un jeune homme voulant l’épouser lui avait offert en gage d’amour un médaillon en or. Mais, son père qui haïssait la famille du fiancé devint fou de rage en l’apprenant. Alors, ce dernier commit l’irréparable et assassina sa propre fille.
Parfois quand Max revient en vacances chez sa tante, il se surprend à rôder près de la tombe de la jeune fille dans l’espoir improbable de la revoir. Mais malgré son désir de l’apercevoir, il ne la revit jamais plus. Pourtant, quand le soleil commence à se cacher à l’horizon, il lui semble entendre dans le souffle du vent une voix légère qui lui murmure : AIDEZ-MOI !
Elève de 1ère BAC PRO
Surgit de nulle part, une jeune femme sortit du fourré face à lui. Sa respiration était saccadée et complètement échevelée. Elle était très belle et Max crut pendant un instant que tout ceci n’était qu’une illusion. Son teint était d’une couleur pâle, presque laiteux. Ses cheveux bouclés retombaient librement sur ses épaules et étaient d’une magnifique couleur ébène. Ses yeux en forme d’amende et d’un vert profond semblaient vous transpercer par leur clarté. Son cou était orné d’un magnifique médaillon, celui-ci paraissait être en or et représentait le soleil et il lui semblait déceler une inscription qu’il ne pouvait pas déchiffrer à cette distance.
A cet instant, un détail le frappa. Tout d’abord, le jeune homme n’y avait prêté aucune attention mais en observant mieux son visage il pouvait y lire une terreur sans nom. Ses yeux, avec des mouvements rapides semblaient chercher de tout côté un endroit où se cacher. Son affolement était palpable et son angoisse si pesante que le jeune garçon sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine. Subitement, il la vit s’avancer vers lui et se demanda aussitôt pourquoi elle portait ce drôle d’accoutrement qui semblait sortir tout droit des livres de contes de sa petite sœur. La jeune fille mit une de ses mains dans les siennes puis commença à lui parler. Malheureusement, une chose d’étrange se passa : ses lèvres bougeaient et semblaient former des mots mais il avait beau tendre l’oreille aucun mots ne lui parvenaient. La mystérieuse jeune fille lui lança un regard suppliant qui fit frémir le cœur de Max tant son impuissance était grande à ne pouvoir la comprendre. Soudain, les mains de la jeune fille se crispèrent sur sa main et il vit tout son corps se raidir.
Un homme, apparaissant aussi soudainement que la jeune fille, fit son apparition. Alors que l’attention de Max s’était reportée sur le nouvel arrivant, une voix de femme semblant venir des tréfonds de son esprit répétait sans cesse, comme un écho :
AIDEZ-MOI !
Le ton de la voix était empli de détresse et de peur, et semblait tellement réel qu’il en resta pétrifié. A ce moment précis, tout se passa très vite. Voyant que le jeune homme ne réagissez pas, la jeune fille lui jeta un dernier regard et s’enfuit. Quant à l’inconnu, il paraissait fou de colère, sa rage était telle, que son visage en était déformé. Sans perdre une seconde, l’étranger partit à sa poursuite. Quand elle fut à sa portée, il l’empoigna, la jeta à terre et commença à la frapper. La voix de la jeune fille résonnait toujours dans la tête de Max et se fut ce qui le poussa à réagir.
Il s’apprêtait à aller l’aider quand il se rendit compte qu’il était cloué sur place, il lui était impossible de bouger. C’est à cet instant que son regard se reporta sur la scène qui était en train de se dérouler devant lui. Le jeune homme vit alors l’inconnu se baisser et ramasser quelque chose. C’était une pierre. Le cœur de Max fit un bond dans sa poitrine lorsqu’il le vit s’approcher du corps inanimé de la jeune fille qui s’était évanouie sous la violence des coups de son agresseur. Dans un moment de folie, l’homme brandit la pierre au-dessus de la jeune inconnue et la projeta sur son crâne. Le cri du jeune homme s’étrangla dans sa gorge et ses yeux se fermèrent car la vision de cette scène était si atroce que son regard ne pouvait en supporter davantage.
Quelques instants s’écoulèrent lorsque Max fut capable à nouveau d’ouvrir les yeux. Il était allongé par terre et son premier réflexe fut de chercher les deux inconnus des yeux. De la même façon qu’ils étaient apparus, ils avaient disparus, comme par magie, sans un bruit. A présent, ses souvenirs se rassemblaient et se remettaient en place. Il s’était senti fatigué et s’était assis pour regarder le soleil se coucher. Il fut alors rassuré en pensant qu’il avait dû s’assoupir et faire un cauchemar. Max se leva et décida de rentrer chez sa tante car elle devait certainement s’inquiéter de son retard lorsqu’un scintillement venant d’un buisson attira son attention. Sa curiosité le taquinant, il s’approcha pour savoir ce qui l’avait ébloui. Il écarta les branches du fourré et resta pétrifié sur place. Devant lui, se trouvait une tombe. Il s’agenouilla, et lut l’épitaphe gravée :
1799 – 1815
Assassiné par un fou, nous espérons que
Là où elle se trouve, son âme sera en paix
Son nom et son prénom avaient été effacés par les caprices du temps. Max était prêt à se lever quand il décela une chose bizarre dans la pierre. Soudé dans celle-ci, on pouvait voir un médaillon, il représentait le soleil et semblait être en or. Une inscription sur celui-ci disait : Rappelle-toi toujours de moi !
Après cette découverte, il resta ébahi. Plus tard, sa tante lui raconta l’histoire de la jeune fille. Un jeune homme voulant l’épouser lui avait offert en gage d’amour un médaillon en or. Mais, son père qui haïssait la famille du fiancé devint fou de rage en l’apprenant. Alors, ce dernier commit l’irréparable et assassina sa propre fille.
Parfois quand Max revient en vacances chez sa tante, il se surprend à rôder près de la tombe de la jeune fille dans l’espoir improbable de la revoir. Mais malgré son désir de l’apercevoir, il ne la revit jamais plus. Pourtant, quand le soleil commence à se cacher à l’horizon, il lui semble entendre dans le souffle du vent une voix légère qui lui murmure : AIDEZ-MOI !
Elève de 1ère BAC PRO